Histoire du Club Athlétique Bizertin
La date du 12 juillet 1928 restera marquée de lettres d’or dans l’histoire du club car elle donna naissance à la première association bizertine entièrement composée de tunisiens à une époque où le protectorat avait la main mise sur toutes les activités du pays. Et ce n’était pas une entreprise facile…
Mais malgré vents et marées, son premier président Hadj Youssef SFAXI et son équipe dirigeante ne baissèrent jamais les bras…ils réussirent à fonder un foyer typiquement tunisien rassemblant l’élite de la jeunesse bizertine de l’époque qui possédait un bagage appréciable en qualités morales et physiques et bien rôdée aux principes patriotiques et mentaux.
La majorité réussit la gageuse de décrocher leur baccalauréat à un moment difficile au cours duquel les études n’étaient à la portée de tout le monde. Cette association fût gratifiée du nom de club athlétique bizertin, ses couleurs étaient le jaune (celle du blé) et le noir (celle du charbon). Ces couleurs symbolisées les activités économiques de la majorité des membres de son premier Comité Directeur (commerçants et agriculteurs).
Les bizertins ne déçurent pas les ambitions de leurs nombreux supporters, ils firent le vide autour d’eux accédant chaque saison à un niveau supérieur. Même durant la seconde guerre mondiale bien que réfugiés hors de leur base ils s’adjugèrent haut la main quatre critériums de guerre.
La lutte pour l’indépendance ne freina pas leur élan ils continuèrent leur mission sacrée ; celle de relever le défi et de porter l’étendant de Bizerte au plus haut niveau de la gloire. A l’ère de l’indépendance les bizertins étaient toujours à l’avant-garde et faisaient des fureurs à Bizerte ou à l’extérieur. Ils inscrirent dans leur palmarès deux coupes de Tunisie 1982-1987 et un titre national 1984. Il fût le premier club tunisien à remporter un trophée africain (la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes). Pour l’histoire, les joueurs bizertins peuvent se vanter d’être les premiers professionnels qui ont évolués dans l’hexagone Mokhtar Ben NACEF à Nice (France) avec laquelle il fût le héros d’une certaine finale de la Coupe de France remportée par les azuriens en 1954. Quant à Hassouna Hadj Kacem, il fit les beaux jours « du Harre Athletic Club » première ligne française à Paris même.
Le Club Athlétique Bizertin a le mérite de posséder dans ses rangs des joueurs d’exception à travers tous les compartiments de jeu et à travers les âges et les générations notamment les gardiens de but : Brahim Zaghouani – Manoubi Jeddi – Houcine El Bez – Ghazi Limam – Mondher Elmia – Hassen Béjaoui et Moez Ben Thabet. Les défenseurs de rêve : Mokhtar ben Nacef – Mustapha Hadj Kacem – les Bsiri – Ben Cheick – Youssef Dridi – Khaled Gasmi – le trio (Challouf – Yassine Dziri et Hosni Zouanoui) sans oublier Changaï (Togo) et Séné (Sénégal) quant au milieu de terrain il fût toujours le point fort avec : Driss Haddad – Larbi Baratli – Abdeljalil Mahouachi – Moncef Ben Goutha – Ridha Mokrani – Ali M’farej – Chokri Béjaoui – Khaled Mrad – Mourad El Gharbi et actuellement Adlène Baghouli. Le compartiment offensif a toujours brillé par de nombreuses étoiles : Boubaker Haddad auteur de neuf buts au cours d’un seul match – Hassouna Hadj Kacem – Chedly Bouzid – Salah Harnif – Salah Euchi – Hamda Ben Doulet – Lotfi El May – Youssef Zouaoui – Mohamed Khan (Guinée) – Coubadja (Togo) – Abdelkader Bel Hassen (Le Romario Tunisien).
Pour les nostalgiques, il est impossible d’oublier deux joueurs malchanceux qui ont quitté prématurément la scène foot balestique : Moez El Béjaoui (jambe brisée) au cours d’un certain match EST-CAB en 1994 et Mansour Shaîek abattu lors d’une rencontre ST-CAB en 1984.
Enfin dans le chapitre des formateurs, le travail de Chedly Ourdiène ne peut passer inaperçu et surtout l’organisation des tournois inter-quartiers qui ont infanté l’équipe cadette qui fût sacrée quatre saisons de suite championne de Tunisie et qui fournit de nombreuses vedettes au sport roi bizertin.
Les sacres inoubliables et leurs auteurs : Le joueur le plus emblématique et le plus titré n’est autre que le phénomène Hamda Ben Doulet il fût l’auteur du but ramenant la Coupe de Tunisie à Bizerte grâce à un but historique contre le CA à El Menzeh même en 1982. Il grava en 1988 son nom en lettres d’or dans les annales du sport roi tunisien en étant le réalisateur du but victorieux contre Rangers Bich (Nigéria) en finale de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes.
Un autre footballeur de rêve Lotfi El May a été l’homme de la seconde victoire bizertine en finale « Dame Coupe de Tunisie » contre l’AS Marsa 1 à 0 marqua un but de haute valeur technique en 1987.
Des présidents et des souvenirs éternels : Il est anormal de mette en veilleuse de nombreux présidents qui se sont succédés à travers la pyramide du club tout en jouant le rôle de militants. Ils ont frayé au CAB un chemin semé de roses la propulsant vers les plus hauts sommets de la hiérarchie des grands clubs tunisiens notamment son apôtre Hadj Hamouda Sfaxi et son équipe dirigeante – M’hamed Belhadj (le façonneur d’une équipe de standing à l’instar de l’EST – CA – ESS et le CSS…) – Hédi Baccouche (El Rey) – Le Docteur Rachid Terras (Maire de Bizerte et président du Club après l’évacuation) – Saîd Lassoued (l’homme de la coupe d’afrique).
Des entraîneurs multinationaux et compétents : Certains techniciens ne peuvent être défalqués de l’histoire du Club comme : Locsey – Nédoklan – Nedoveza – Alexandre – si Salah (Algérie) – Brahimi (Algérie) – Mokhtar Ben Nacef – Mokhtar Tlili (1ère Coupe de Tunisie) – Melliti (Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe) et enfin Youssef Zouaoui.
Deux disparus mais quelles empreintes ? : A travers cette page immortelle d’histoire du Club riche en évènements de passion – d’amour – de gloire mais aussi de déconvenues, deux noms ne doivent pas être ignorés par les générations actuelles ceux de feu Mohamed Fatnassi l’homme à tout faire du club durant de nombreuses décennies et sa cheville ouvrière et aussi l’un des meilleurs arbitres tunisiens. De même alors qu’il était encore en plein rendement, l’entraîneur Ali Amri auteur du premier doublé du club avec l’équipe junior alors qu’il s’attelait à effectuer un grand travail en profondeur pour assurer la relève il fût emporté en pleins fouet par le démon de la mort. Il est utile de prier en leur mémoire.
Les biens faits du 80ème anniversaire : En fêtant avec éclat son 80ème anniversaire en cette année de bonheur 2008, le Club s’est doté d’une commission de réflexion présidée par Maître Amor Béjaoui et un groupe de puristes tels Rachid Bekkay – Nourredine Dridi – Tijani Chakroun et autres qui tient des réunions hebdomadaires et attire de nombreux adeptes. Ses objectifs remettre le club sur ses véritables rails, instaurer la confiance et le rassemblement entre tous les mordus des couleurs cabistes et œuvrer à doter les structures cabistes d’un centre de formation digne de la dimension du club. Cette commission a même programmé des galas de boxe – de karaté et de tennis de table qui ont drainé de nombreuses adeptes.
Une chose est certaine, le club s’apprête à reprendre son second souffle grâce à la volonté de fer des puristes et l’amour de toute une région pour lesquels elle est une véritable famille. Tous sont conscients qu’il faut retrousser les manches et remettre le club sur sa véritable dimension.
N’oublions pas que le CAB c’est Bizerte et que Bizerte c’est le CAB.
Dates inoubliables – souvenirs éternels – joie – gloire – déceptions – larmes – soulagements – potentiel humain qui ont marqué 80 années de la vie d’un des plus grand club tunisien (1928-2008)
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Les boxeurs Hamma Cheffaï le James Bond Bizertin (120 kg) – Moussa Saad (le play boy professionnel l’un des meilleurs pugilistes du monde) – Nasri (champion du monde arabe) – Habib Ayari – Mehrez – Mongi Ben Ali (titulaires des capes nationales)
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L’athlète Mohamed Salah Rajhi qui a porté bien haut les couleurs bizertines au niveau national – continental et international.
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Madame CAB (mascotte et fétiche du club) fervente supporters issue du pays de voltaire, elle a toujours portait bonheur aux bizertins durant leur heures de gloire (1946-1954).
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Pour faire face à la pénurie des moyens de transport après l’évacuation Docteur Rachid Terras Maire de ville et président du club mis à la disposition des basketteuses les ambulances municipales (1961-1962).
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L’année d’or de Khaled Saadi en 1997 qui traumatisa toute la capitale du nord et propulsa le CAB de la seconde place du championnat.
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Le militantisme de Ahmed Karoui alors président de la section football qui paya de sa propre personne pour secourir l’attaquant Moez El Béjaoui en 1994 blessé gravement au cours du choc EST-CAB à El Menzeh, il glissa sur le gazon et se fractura la jambe et subit une intervention chirurgicale qui l’obligea à un repos de plusieurs jours (45 années de fidélité au club).
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L’inoubliable comité de supporters présidé par Abdelkarim Ben Jalloul qui représentait toutes les souches sociales de la ville (1976-1977) qui a accompli un labeur inoubliable rassemblement – apports moral et matériel.
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Les pionnières du sport féminin à Bizerte précurseurs de la première équipe féminine de basket-ball au sein des jaunes et noirs et composée notamment de Saloua Belkaïa – les sœurs Terras – Mounira Asses – les sœurs Lazzem – Sonia Azouz et Melle Ragounou…
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Le transfert du handballeur Barnaoui « la perle noire » au CA ce qui mécontenta les responsables « sang et or » et rétréga le CAB en division II.
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Les incidents de la Marsa (1976) agression collective contre les joueurs et les supporters bizertins.
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La fameuse affaire Hamda Ben Doulet suite aux réserves de qualification formulées par le CA- et le CAB n’eut gain de cause que sur décision du tribunal administrtif (1981).
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La suspension à vie de toute l’équipe séniors de basket ball (1983) par la FTBB après les graves incidents et l’agression de l’arbitre.
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Le train de l’enfer conduisant les supporters à Sfax pour rencontrer le SRS (1979) et les dérapages qui faillirent faire dissoudre le club.
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Les pereputies d’un arbitre complètement ivre qui dirigea un certain match au stade Bsitri et qui transforma l’arerie en champs de bataille (1964).
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Les hommes qui ont toujours aidé le club mais qui désirent œuvrer à l’ombre : Hassine Chérif – Salaheddine Makhlouf – les professeurs Ali et Chalbi Belkaïa – Larbi Mallekh – Hamadi Baccouche – les frères Faouzi et Kamel Belkaïa – Larbi Elmia…


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